En effet, afin d’installer ou de renforcer certaines mesures sécuritaires, les pouvoirs publics semblent vouloir profiter de la relation de confiance qui se crée dans le travail social en imposant aux travailleurs sociaux des tâches de contrôle et de répression.
De plus, en contact avec des personnes faisant l’objet de criminalisation de la part des autorités, ils subissent des pressions toujours plus fortes et plus nombreuses.
Comment les travailleurs sociaux peuvent-ils à la fois être les confidents et ceux qui dénoncent ?
Cette pression inquiète de nombreux professionnels, non seulement parce qu’elle les confronte aux conséquences de leurs actions mais surtout parce qu’elle touche les professions concernées au plus profond de leur professionnalisme, de leur éthique et de leur déontologie. Elles risquent ainsi d’engendrer des conséquences dramatiques :
- Détournement du sens du travail social au profit d’une logique purement sécuritaire
- Entrave à la relation d’aide
- Mépris de la déontologie
Face à ces constats inquiétants, le CVTS se donne pour objectifs de :
- Lutter contre l’instrumentalisation du travail social à des fins sécuritaires ou répressives
- Maintenir les conditions d’exercice du travail social
- Participer à la formation continuée des travailleurs sociaux en matière d’éthique et de déontologie
- Réintégrer la déontologie dans les pratiques du travail social
- Rappeler la centralité de la relation de confiance entre le travailleur social et l’usager
- Mobiliser les travailleurs sociaux pour créer un rapport de force favorable
- Instruire les dérives vers le politique