« Toute l’agitation qui se développe autour du CPAS d’Anderlecht ne devrait quand même pas faire impunément offense à la logique. Nous nous trouvons en effet devant des « raisonnements » plutôt scabreux : que des agents aient pu être piégés n’autorise pas à généraliser et à affirmer en toute vérité avérée que les procédures ne sont jamais
respectées du fait d’un clientélisme local et encore moins que nous avons affaire à une fraude sociale de grande ampleur (imputable cette fois aux bénéficiaires ?).
Certes l’âpreté de la lutte politique à la suite des élections communales peut - peut-être - aider à comprendre comment de tels enchaînements illogiques peuvent être proposés comme clés de lecture aux citoyens ; mais à force de situer la lutte politique en-dessous de la ceinture, il ne faudra pas s’étonner que les citoyens ne croient plus en la capacité de celles et ceux qui les représentent à le faire avec une hauteur de vues suffisante.
Mais l’essentiel est encore ailleurs : il s’agit d’analyser le très opaque écran de fumée qui recouvre la réalité de l’aide
sociale aujourd’hui. »
Retrouvez l’opinion de Christine Mahy, Secrétaire générale et politique du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté, sur l’« affaire » du CPAS d’Anderlecht
Parue dans le journal Alter Echos, qui publie aussi une interview sur le même thème dans son n° 520 du 3 décembre